vendredi 31 décembre 2010

Direction Cap Vert !


Jour 1 – Mardi 21 Décembre – On est chargés !
Ca y est, tout est prêt, on peut reprendre la route ! Après des petits compléments dans l’avitaillement de départ nous pensons pouvoir tenir presque 3 mois si nécessaire. Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas la faim qui nous aura !
L’avitaillement… il est temps de vous en dire quelques mots. Il a eu lieu avant le départ à Marans. Cela représente :
-          3 heures passées au supermarché,
-          3 caddies remplis à ras bord,
-          1 voiture pleine à craquer,
-          1 gestionnaire de stock excel de 3 pages,
-          une sacrée organisation pour tout ranger,
-          et au final, l’impression d’être parents de famille nombreuse se préparant à affronter une période de pénurie !
Pour exemple, voila à peu près ce que l’on peut loger dans un bateau de 10,30m :
-          40kg de pâtes diverses,
-          15kg de riz,
-          15kg de farine,
-          des dizaines et des dizaines de conserves de toutes sortes (pâtés, couscous, maïs, champignons, petits pois, fruits au sirop…),
-          quelques précieuses boîtes de confit de canard et de foie gras pour les fêtes,
-          divers paquets de gâteaux,
-          200l d’eau minérale en bouteille et de nombreuses boissons gazeuses et jus de fruits,
-          et pour finir, notre chère caisse à bocaux remplie de dons familiaux : haricots verts du jardin, coulis de tomates, jus d’abricots, ratatouille, confiture… merci maman et les taties !
        
    
   Ici ce n'est pas les billets
      qu'on stock sous le plancher !

      A ce jour, nous n’avons quasiment pas touché à nos stocks, nous le conservions précieusement pour les 2 grandes traversées à venir. Nous ne comptons pas trop sur le Cap Vert pour cela. Nous avons même pris la décision d’emporter 100l d’eau en plus en jerrycan pour compléter nos réservoirs par crainte de ne pas en trouver de suffisamment saine la bas pour la cuisine.
Dur à croire mais comme il nous restait un petit peu de place, nous avons contacté l’association Les Courriers de la Mer (www.correosdelamar.org) qui se charge de récolter vêtements, matériel scolaire, jouets… sur l’île de Gran Canaria et les remets à des voiliers qui, en fonction de leur destination, peuvent les déposer à divers contacts au Sénégal, au Cap Vert, au Brésil… Cela donne un peu plus de sens à notre voyage. On espère arriver à remettre nos colis aux bonnes personnes !
Après tout cela, notre couchette avant, habituellement réservée aux invités, ressemble plutôt à un bric à brac désorganisé ! Mougika est lourd, très lourd… on n’ira surement pas bien vite mais nous avons tout notre temps.
Nous avons quitté le port de Las Palmas vers 16h30. Cette nuit une forte mer est annoncée mais cela devrait nous permettre de nous éloigner rapidement de l’archipel et d’éviter la pétole prévue demain ainsi que la prochaine dépression qui arrive sur les Canaries. Si nous ne tentons pas notre chance aujourd’hui, cela repousse d’au moins 8 jours le départ…
A la sortie du port… pas de vent… on fini par redémarrer le moteur. Nous sommes probablement protégés par la pointe de l’île. Une fois ce cap passé, cela devrait souffler.
On croise alors un bateau français qui nous fait signe d’allumer la VHF. Ils nous disent de nous méfier, ils font demi-tour car passé la pointe de l’île, d’un coup, ils ont eu 30 nœuds de vent. En voulant réduire leur voile ils l’ont un peu déchiré. Par prudence, ils partaient pour la transat, ils retournent au port pour réparer avant de reprendre la route.
Sahaya, le bateau d’un couple de français rencontré aux Canaries avec qui nous avons bien sympathisé, nous contact rapidement par radio. Nous avions décidé de partir ensemble et de faire un bout de route en escadre (à vue). Philippe a entendu la conversation, il nous demande ce qu’on fait. On lui répond qu’on se prépare à affronter du lourd, qu’on tente notre chance. Il semble sur la même longueur d’onde.
C’est parti donc pour prendre un second ris dans la Grand-voile, préparer le foc de route (voile d’avant plus petite), sortir les cirés, les gilets… Toujours pas de vent, on attend… Il est 18h30 environ, je prépare des sandwichs, autant manger tant que c’est calme et affronter la mer le ventre plein. Moment d’attente assez étrange, on sait que le gros temps va nous tomber dessus, d’un coup, mais on ne sait pas quand.
Le voila, il est là, un vent force 7 environ qui se situe entre 25 et 30 nœuds avec rafales à 35. On est au près (environ à 45° du vent), allure plutôt inconfortable car le bateau gîte (penche) fortement, avec une houle croisée. On vit un de ces moments en mer ou tout devient compliqué, chaque mouvement, chaque déplacement, demande un effort démesuré. Bien sur tout ce qui n’est pas calé tombe et même les matelas des banquettes du carré ne tiennent pas ! En tout cas notre stratégie pour l’instant paye, nous avançons bien, à 3h du matin nous ne distinguons déjà plus les Canaries.

Jour 2 – Mercredi 22 Décembre – La vengeance de l’encornet.
Le jour levé, nous tentons de contacter Philippe et Nathalie du bateau Sahaya. Nous n’avons pas de nouvelles depuis hier soir. Pas de réponses… ils ont probablement dût fuser plus vite que nous avec leur grand bateau. Bonne route à vous et RDV plus au Sud !
Vers midi le vent a commencé à faiblir légèrement et à tourner petit à petit, comme prévu. A la tombée de la nuit nous avons pu nous mettre au grand largue (de 120 à 170° du vent), allure beaucoup plus confortable. Le vent est stable à 15 nœuds environ. On marche à 6 nœuds. Pour cette première journée nous avons bien avancé, on est plutôt content. Le bateau gîte moins, nous pouvons envisager de cuisiner. Sébastien passe aux fourneaux et prépare des encornets achetés avant le départ.

Encore une autre attaque :
un poisson volant !

Quelques heures plus tard, je suis à la barre, la nuit est magnifique avec un sublime ciel de pleine lune, la mer est belle, le vent parfait, on fuse. J’ai la musique à fond dans les oreilles et je chante à tue tête, rien ne peut me perturber… Jusqu’à ce que je sente quelque chose de gluant tomber sur ma main et finir à mes pieds. Le temps de saisir ma frontale, le constat est rapide : un encornet kamikaze vient de tenter de m’attaquer ! J’en conclue qu’il souhaitait venger ses compatriotes dégustés quelques heures plus tôt. Décidément, le danger est partout et pas toujours ou on le croit !

Jour 3 – Jeudi 23 Décembre – Tout est calme sous le soleil.
Le vent a nettement faibli. Nous profitons de l’accalmie pour jouer avec les voiles et tester de nouvelles compositions qui nous permettent de nous rapprocher de notre route par vent arrière. On reste au soleil, on lézarde un peu… Puis le vent tombe complètement. On décide de démarrer un peu le moteur pour avancer et puis de toute façon nous avons besoin de recharger les batteries. On sait que le vent va revenir, on n’est pas très inquiets.
Alors quand tout est calme comme ça, on se prépare à affronter plus de vent. Et se préparer, pour mon capitaine, cela signifie cuisiner ! Il ne faudrait pas manquer tout de même… Il se lance donc dans la confection d’un pain maison en prévision de notre repas de Noël. J’ai souvent entendu parler de ses fameux pains cuit à la cocotte par ses parents, mais jusqu’à aujourd’hui, il n’avait pas encore pris le temps d’en faire. Je dois reconnaître que le résultat est plutôt bon !
Au coucher du soleil les Dauphins sont venus nous accompagner. Certains font des sauts assez étrange, ils sortent tout droit de l’eau et se laissent retomber sur le côté, toujours du même côté. Ils semblent très agités. On repense au livre de Bernard Moitessier qui explique comment les dauphins, par leur danse inhabituelle, l’ont prévenu d’un danger et sauvé du naufrage assuré. On panique un peu, on vérifie notre route, refait un point… tout est bon. Les Dauphins s’en vont… fausse alerte !




Jour 4 – Vendredi 24 Décembre – Festoyons !
La nuit dernière fut très agitée. Le vent était trop faible pour nous porter convenablement, la houle a donc pu jouer avec nous et prendre un malin plaisir à nous balloter d’un côté à l’autre. Aucun de nous n’arrive à trouver le sommeil.
Au matin, nous nous rendons compte d’une anomalie en haut du mat. Une des antennes faseye dangereusement. La mer s’est calmée, nous affalons les voiles et c’est parti pour une séance de grimpette. Une fois en haut, Sébastien ressemble à un petit singe qui se balance au bout d’une branche.

Après cet épisode sportif, ce qui nous préoccupe le plus est de savoir comment nous allons faire pour arriver à rester éveillé ensemble ce soir suffisamment longtemps pour réveillonner, sans toutefois compromettre nos quarts de surveillance pour le reste de la nuit. Ca peut vous paraître idiot, mais quand on est habitué à dormir par tranche de 3 ou 4 heures et à passer 1 heure ou 2 maximum ensemble avant que l’autre parte se reposer à son tour, ce n’est pas forcément évident de savoir à quel moment on commence à trancher le foie gras !
Au final on décide de tenter de se reposer encore plus pendant cette journée, on se relaye, l’un dans le lit, l’autre aux préparatifs et ainsi de suite. On commence notre dîner assez tôt, foie gras de la maman de Sébastien, vin de son papa, légumes de ma maman… vous êtes un peu tous avec nous !

Vers 22h on fait une petite pause et je pars tenter de dormir un peu. Sébastien me réveil juste avant minuit, j’avais rdv avec mes parents sous une étoile… Nous attaquons le dessert et découvrons avec plaisir que le Père Noël a tout de même trouvé notre position GPS !
Sébastien se repose à son tour, il est 3h UTC. Ce fût une très belle veillée de Noël, plutôt décousue et originale, mais une très belle soirée.
Je ne peux m’empêcher d’écrire quelques mots pour ma famille qui vit des moments particulièrement difficiles et douloureux. Même si je ne suis pas à vos côtés, je pense très fort à vous.

Jour 5 – Samedi 25 Décembre – Vous avez dit « plaisance » ?
Voila maintenant 3 nuits que la mer joue avec nous et nous ballote comme de vulgaires pantins, 3 nuits qu’il est quasiment impossible à l’un comme à l’autre de trouver un peu de repos entre les bruits du bateau, les vagues qui se brisent sur la coque, le roulis… Nous en sommes à notre 4ème verre qui se brise dans le placard uniquement à cause de la houle. Il faut que ça cesse… on est fatigués !
Aujourd’hui, rien ne va plus. Nos jambes sont lourdes, nos bras douloureux, les manœuvres (changements de voiles, prises de ris…) de plus en plus pénibles. On s’économise un maximum mais cela ne suffit pas.
Cet après-midi, dans un éclair de lucidité, nous décidons de modifier notre programme de visite pour le Cap Vert qui était un peu ambitieux. L’archipel forme une sorte de fer à cheval ouvert à l’ouest. Nous avions initialement prévu d’atterrir sur l’île la plus au nord ouest pour parcourir ensuite l’ensemble des îles. On se rend bien compte aujourd’hui que nous allons avoir besoin de repos avant la grande traversée et que la petite vingtaine de jour dont nous allons disposer sur place ne serait pas suffisante pour tout faire. Nous décidons donc de modifier notre route pour aller sur l’île qui se situe la plus au nord est et de parcourir ensuite la partie nord de l’archipel, d’est en ouest. Tant pis pour les îles du sud, ce sera peut être l’occasion d’une prochaine visite !
Cette décision a en plus l’avantage de raccourcir sensiblement notre route, et ça, en une journée pareille, ça nous met un peu de baume au cœur !

Jour 6 – Dimanche 26 Décembre – C’est quand la fin ?…
Conditions identiques à la journée d’hier avec encore un peu plus de fatigue accumulée. Ce qui nous réconforte c’est de voir qu’on avance bien, très bien même et quasiment toujours en route directe depuis le départ. Si nous maintenons cette allure, le GPS n’indique plus que 44h de navigation, soit une arrivée dans la nuit de mardi à mercredi. La fin du calvaire est bientôt la. Pourvu qu’on ait de meilleures conditions pour la transat…

Jour 7 – Lundi 27 Décembre – Couleur… café…
Rien de nouveau pour cette journée mis à part un léger incident ce matin. A 6h, bien fatiguée car je veillais depuis minuit, je m’apprête à réveiller Sébastien pour qu’il prenne le relais. Je fais le point pour qu’il n’ait pas à le faire en se levant, je lui prépare sa petite cafetière italienne et la met sur le feu pour qu’il se lève avec l’odeur du café chaud, je le réveille doucement… bref je le bichonne quoi.
Au bout de 10 minutes, surpris de ne pas sentir le café monter dans la cafetière, on s’approche du feu. Brusquement un bruit d’explosion retentit, on ne comprend pas ce qui se passe, on se regarde tout va bien, on allume les lumières et on découvre notre intérieur tacheté de grain de café du sol au plafond. Notre carte de navigation a de nombreux nouveaux îlots, le plafond est noir, les banquettes recouvertes et on se rend compte que nous même sommes couleur café !
En fait j’avais tout simplement omis un élément essentiel dans la cafetière… l’eau… on mettra ça sur le compte de la fatigue. Je pense que vous pouvez imaginer à quel point Sébastien était touché par mon attention… ça m’apprendra tiens !

Jour 8 – Mardi 28 Décembre – Aïe 
Aujourd’hui, à moins d’une dizaine d’heure de l’arrivée, s’est produit ce que tout plaisancier redoute, la casse. Et à notre grand malheur il ne s’agit pas du tout d’une casse anodine. La pièce qui unit la bôme au mât a cédée lors d’un empannage incontrôlé. On était en train de s’installer vent arrière avec uniquement la Grand-Voile pour nous pousser. Sébastien me passe la barre le temps d’installer une retenue de bôme car cette allure est très instable et à tout moment la voile peut passer d’un côté à l’autre de manière très brutale et dangereuse. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que cela arrive, il n’a pas eu le temps de la sécuriser qu’une vague que je n’ai pas senti venir nous a fait empanner d’une violente manière. Avec effroi, nous nous rendons compte que la bôme n’est plus liée au mât. Nous affalons la voile comme nous le pouvons et attachons la bôme pour que cela ne force pas trop.

C’est donc au moteur et totalement mortifiés que nous finissons cette navigation. Tous les trois, Mougika, Sébastien et moi, sommes dans un bien triste état. Nous ne savons absolument pas si au Cap Vert nous trouverons quelqu’un capable de refaire cette pièce qui est essentielle dans la structure.
Cette escale tant attendu pour ses petits mouillages tranquilles risque fort bien de se transformer en vraie galère pour nous…

Petit bilan de la traversée
Nous sommes arrivés au mouillage de Palmeira sur l’île de Sal au Cap Vert à minuit dans la nuit de mardi à mercredi. Nous avons parcourus 757 milles en un peu plus de 7 jours. Nous sommes épuisés, il est temps de se reposer et de profiter de ce nouveau décor !

 


lundi 20 décembre 2010

Les Canaries, c’est la fin !!

Et comme Noël approche, pour l’occasion, nous vous offrons un nouveau fond d’écran, plus festif !!!!
Nous avons été bien occupés ces deux dernières semaines et n’avons pas beaucoup pris le temps de vous tenir au courant… mea culpa…. Toutefois, rassurez-vous, vous n’avez pas manqué grand chose ! Pour résumer, nous avons comme prévu rejoins le port de Las Palmas sur l’île de Grande Canarie le vendredi 10 décembre, après une belle nuit de navigation. Nous sommes d’abord restés plusieurs jours au mouillage, à côté du port, le temps d’offrir le cadeau de Noël à Mougika en avance : une nouvelle couche de peinture blanche !

La au moins je sais pourquoi j'ai mal au dos le soir !
Aujourd’hui, lundi 20 décembre, nous avons fini tous les petits aménagements et les petites réparations que nous voulions faire ici. Enfin, presque… en réalité nous n’avons pas trouvé de solution pour le régulateur d’allure mais cette fois ci on se dit que l’on sera chanceux ! Le pilote auto VA TENIR !!!!
La météo s’est améliorée et nous allons mettre les voiles demain en direction du Cap Vert. Nous partons un peu plus tard que prévu, c’est donc en mer que nous passerons Noël. Espérons que ce jour là nous ne soyons pas trop secoués pour apprécier foie gras et autres denrées précieusement conservées depuis le départ ! Pour l’occasion, nous avons paré le carré de Mougika d’une belle guirlande. Cela nous aide un peu à nous mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année car c’est difficile de se sentir à quelques jours de Noël avec les températures d’ici.
Parmi nos travaux, nous avons tout de même pris une petite journée pour visiter le charmant vieux centre ville de Las Palmas et la belle maison ou Christophe Colomb a séjourné. En réalité, aux Canaries, sur presque chacune des îles il y a une maison ou soit disant il a vécu… que dire…


On profite de l’occasion pour vous souhaiter à tous un très joyeux Noël et de belles fêtes de fin d’année. Merci à tous pour vos petits messages d’encouragements et vos lectures assidues sur notre blog. On espère par ce biais, vous offrir un petit peu de notre aventure ! On vous embrasse et RDV au Cap Vert !
Au revoir les îles.....

mardi 7 décembre 2010

Escale aux Canaries – Partie 2

Nous avons pu reprendre la mer mardi 30 novembre une fois le coup de vent passé (nous vous avons pris quelques images car c’était très impressionnant dans le port. Comme d’habitude Mougika est en jaune !).


Une température « acceptable » est de retour, il est temps de partir !
Nous décidons de quitter le port de Santa Cruz de La Palma en milieu d’après midi en direction de San Sebastian sur l’île de La Gomera. D’après la météo, un vent très faible voir quasi inexistant est annoncé. Nous envisageons une vitesse moyenne de 3 nœuds à l’heure et donc une arrivée au port le lendemain en matinée.
Bye Bye Santa Cruz !
Mais comme toujours, rien ne se passe comme nous le prévoyons, nous sommes arrivés au port en pleine nuit, à 3h !!! La magique et tranquille navigation nocturne promise par Sébastien à sa maman qui nous accompagnait, s’est transformée en… cauchemar !
A peine sorti, nous nous rendons bien compte que les conditions annoncées ne sont pas celles prévues. La mer est plutôt agitée et nous marchons à 6 nœuds. Le vent est assez instable avec de bonnes rafales.

Port de San Sebastian
Après s’être remis de nos émotions et après quelques heures de sommeil, nous sommes partis à la découverte de San Sebastian. Encore une charmante ville typique des Canaries avec ses maisons colorées comme on les aime.

Par contre, nous avions entendu beaucoup de bien de cette marina, souvent considérée comme la plus sympa et la plus accueillante des Canaries. Accueillante peut-être, mais pour l’instant c’est le port le plus cher que nous ayons fait et les installations y sont vraiment limites… Les douches absolument vétustes et froides, l’électricité ne marchait pas sur notre ponton… Nous ne leur ferons pas une bonne pub !

Lors de notre moment de bronzette sur la plage, nous nous rendons compte avec plaisir que pendant la tempête que nous avons subi quelques jours auparavant, le Teide de Tenerife a blanchi ! Vous n’êtes pas les seuls à voir la neige !


Le lendemain nous louons une voiture pour visiter l’île. Comme sur La Palma, nous empruntons une route toute en virage en épingles à cheveux. Nous traversons une variété incroyable de paysages.



Nous faisons notre premier arrêt à la Playa Santiago, au sud de l’île, petite ville touristique sympathique.

C'est décidé je change de moyen de locomotion !
Nous nous dirigeons ensuite vers le célèbre point de vue de l’île, la « Valle Gran Rey ». Il s’agit d’une immense vallée avec de multiples cultures en terrasses. En bas se trouve une importante ville balnéaire plutôt animée.



Nous continuons notre tour de l’île par la route au nord qui nous emmène toujours autour du Parque Nacional de Garajonay. Nous faisons des petites pauses au fil des villages et des lieux que nous traversons.



Nous avons quitté La Gomera vendredi 3 décembre matin pour prendre la direction de notre point de départ, c'est-à-dire le port de San Miguel de Tenerife. L’avion de la maman de Sébastien décolle le lendemain, il est temps de rentrer ! Cette fois ci nous n’avons presque pas eu de vent et la route a été beaucoup plus longue que prévue !

Bye Bye La Gomera...

Cap sur Tenerife !



Nous avons dit au revoir à notre moussaillonne de passage, et depuis la vie à bord a repris son rythme habituel, toujours l’un la tête dans le moteur !!!

Actuellement nous sommes encore à San Miguel. Nous attendons que la météo soit un peu plus clémente pour nous rendre au port de Las Palmas sur l’île de Grande Canarie. Nous devrions trouver là bas tous les équipements nécessaires dont nous avons besoin pour faire quelques réparations, trouver les pièces de rechanges que nous avons utilisées et tenter de solutionner notre problème de régulateur d’allure. En attendant on s’occupe, le pinceau à la main, on reprend les traces de rouilles qui commencent à apparaître.
Nous ne prendrons, malheureusement, pas plus de temps pour visiter ces belles îles. Le calendrier tourne… Nous espérons quitter les Canaries vers le 16 décembre, si nos réparations sont terminées, pour être au Cap Vert pour les fêtes de Noël. Ensuite le départ pour la grande traversée doit avoir lieu avant le 15 janvier, ce qui nous laissera environ 3 semaines pour profiter de ce nouvel archipel inconnu !

Ce que nous retiendrons des Canaries et des îles que nous avons visité :
- Une variété de paysages incroyable d’une île à l’autre. Très étrange d’ailleurs ces îles si proches et si différentes à la fois.
- Sans aucun doute nous pouvons qualifier cet endroit de paradis pour les randonneurs. De multiples sentiers très bien balisés parcourent l’intérieur des îles.
- Des gens sympas, accueillants, aucune mauvaise surprise.
- Des routes parfaitement bien entretenues. C’est un plaisir de visiter en voiture (mais attention au modèle de la voiture car ça grimpe fort parfois !).
- Et surtout des maisons aux couleurs improbables qui rendent les villages vraiment gais ! Il faut absolument lancer cette mode chez nous, nos campagnes en seraient métamorphosées. Nous on adore car vraiment ils osent tout ici !!


Nous sommes arrivés aux Canaries avec des à priori plutôt négatifs, pensant que le tourisme de masse avait tout envahi. C’est un peu l’impression que nous avons eu à notre première escale. Mais nous nous sommes vite rendu compte que cela n’était absolument pas le cas de partout et que la plupart des lieux sont encore très préservés. C’est une destination qui vaut le détour si on prend le temps de se balader d’île en île et surtout de visiter leurs intérieurs. La route pour monter au volcan de La Palma et le point de vue que nous avons eu nous marquera longtemps je crois…