samedi 30 octobre 2010

De Porto à Lisbonne… la route est longue…

Nous avons quitté notre petit mur en plein centre de Porto mercredi 27, à l’aube. Nous avions décidé de tenter une longue navigation dans la journée pour arriver le soir à Figueira da Foz. 12h devraient être suffisantes, si le vent nous accompagne nous y serons à la tombée de la nuit.
Malheureusement, après plusieurs heures de patience au moteur, aucun vent ne se lève. Cela ne fait rien, ça ira mieux demain avec un peu de chance… Vers 14h nous envisageons une solution de repli, on met le cap vers le port d’Aveiro. Il semble y avoir une grande station balnéaire, avec un peu de chance un port de plaisance et nous voila partis à rêver d’une bonne douche et d’une fin d’après midi agréable en bord de plage.
Mais au Portugal rien ne se passe comme dans nos rêves ! Nous trouvons effectivement un grand port… de pêcheurs, encore une fois, et bien loin de la ville ! Et nous voila à nouveau à nous amarrer comme on peut, le long d’un mur envahi par les mouettes… La douche ne sera toujours pas pour ce soir, pas grave, faisons chauffer un peu d’eau pour remplacer et aïe… cette fois ci le réservoir de la cuisine est vide… Il nous en reste encore un peu dans celui de la salle de bain mais désormais il faut économiser. Pour couronner le tout, on entend l’éolienne se mettre en marche, alors qu’elle est restée silencieuse toute la journée, le vent vient de se lever….grrrr
Il nous en faut plus pour nous démoraliser. Le point positif c’est qu’avec toutes les heures de moteur faites dans la journée les batteries sont rechargées donc pas de problème niveau énergie ! Et puis il doit bien y avoir quelque chose à voir autour de ce port alors sortons nous balader. Malheureusement le port donne l’air d’une zone industrielle complètement fermée par des barbelés, impossible de trouver la sortie et la zone est immense ! A force d’errer, un portugais vient à notre rencontre. Il nous propose de nous déposer en voiture à la ville la plus proche pour qu’on puisse visiter un peu.
Les plages sont très belles, la ville plutôt déserte en cette saison mais quelques cafés sont encore ouverts. Nous avions pris un ordinateur au cas où… avec un peu de chance on trouvera internet. Mais encore une fois la chance n’est pas avec nous. Un jeune garçon de café rigole en nous entendant prononcer le mot « wifi », il nous dit qu’au Portugal ce n’est pas comme en France, pour trouver internet il nous conseille d’aller dans une autre ville… Il nous indique une station de taxis pour pouvoir rentrer mais bien sûr aucun taxi en vue en cette saison ! Au final nous avons beaucoup marché, fait un peu de stop, avons passé la guérite de contrôle de la police à l’entrée du port en nous cachant, et sommes bien arrivés au bateau ! Ce soir c’est officiel, nous sommes des AVENTURIERS !!!!
   
Bateau en vue !!!
Le lendemain nous avons repris la route en priant le vent… Il est 18 heures, nous ne l’espérons plus ! Nous approchons du port de Figueira da Foz. Qu’allons-nous trouver ce soir ? Un peu d’eau ça serait chouette ! Nous avons vu un voilier (premier voilier que nous croisons le long des côtes Portugaises) qui semble faire la même route que nous, peut-être ne serons nous pas seuls parmi les pêcheurs ce soir, peut-être que cela signifie qu’il y a vraiment un port ? Nous commençons à croire qu’ici le mot « plaisance » est inconnu et que les bateaux sont uniquement pour la pêche.
 
Vendredi 29, nos souhaits ont été enfin réalisés ! Un vrai port nous attendait à Figueira da Foz avec des pontons, des douches chaudes…. Cependant, nous avons été accueillis à l’entrée par la police maritime qui nous a escortée car un bateau était entrain de sombrer dans le port. Aujourd’hui nous sommes contents d’avoir passé une bonne nuit mais sommes désormais pris en otage dans ce lieu tant rêvé ! Dans la nuit, le vent a dérouté l’épave et il bloque totalement la sortie, impossible de s’échapper ! De plus la météo s’en mêle et de violents coups de vents sont annoncés pour les jours à venir. Nous sommes attendus à Lisbonne mardi… cela semble très compromis… affaire à suivre !

Petite balade à l'entrée du port de Figueira




Position actuelle


Escale à Porto – 26 octobre

Quelques photos en « vrac » de la ville de Porto. Nous vous passons les commentaires touristiques (nous n’y avons passé qu’une seule journée) mais pour l’instant c’est notre escale préférée. Nous avons beaucoup aimé le charme de cette ville, ses monuments, ses petites rues… Si nous n’étions pas un peu pressé par le temps (mais aussi si nous avions une douche à disposition…), nous y serions resté un peu plus peut-être !
Vue de notre carré

  
Vues du cockpit


 
Nos voisins



 

mardi 26 octobre 2010

En route pour Porto

Nous avons quitté le port de Baiona dimanche 24 octobre pour prendre la direction de Porto. Il y a très peu de vent, la visibilité est moyenne et la navigation est rendue difficile par le nombre très important de casiers de pêcheurs en bord de côte. C’est pourquoi nous avons pris la décision de ne pas naviguer de nuit et de faire une escale intermédiaire au port de Viana Do Castelo. D’après les informations que nous avons cela semble être un grand port, nous verrons bien…
A peine parti de Baiona, Sébastien met en place la traîne de pêche et hop quelques minutes plus tard on remonte un premier maquereau ! Le temps de le sortir, il remet la traîne et hop un second mord ! Et de trois, puis quatre, de plus en plus gros !!!! De peur de gâcher, nous arrêtons la pêche. Nous en avons déjà beaucoup trop pour nous deux. Le barbecue va chauffer ce soir et un repas de fête s’annonce !

En arrivant au port de Viana do Castelo nous avons probablement du faire une petite erreur d’interprétation… Au lieu d’arriver à la Marina pour les plaisanciers, nous nous retrouvons au beau milieu du port de pêche ! Peu importe, nous allons nous glisser dans un coin, au moins ici la nuit sera gratuite ! Nous avons encore de l’eau, suffisamment d’énergie et personne ne sera dérangé par la fumée de notre barbecue ! En plus nous faisons un peu l’animation locale, des passants viennent nous aider pour amarrer, beaucoup doivent se demander si nous nous sommes perdus !



Notre première nuit au Portugal s’est bien passée. Le lendemain nous avons repris la route en direction de Porto. Cette fois ci un grand soleil nous accompagne et le vent est suffisant. Une bonne journée s’annonce. En étudiant les documents que nous avons, nous nous rendons compte qu’aucun port n’est indiqué pour la ville de Porto. Cela nous semble impossible ! Le port conseillé est le port de Leixoes, bien en amont de la ville. Nous passons devant Leixoes, cela à l’air très industriel, un grand port sans charme. Nous décidons de continuer notre route avec comme objectif se rapprocher de Porto. Un fleuve semble traverser la ville, avec un peu de chance nous pourrons le remonter et trouverons bien un endroit pour amarrer.


Au début nous voyons uniquement des petits bateaux de pêcheurs, au fur et à mesure que nous remontons le fleuve, nous voyons des pontons privés avec de nombreux bateaux qui proposent des balades sur le fleuve aux touristes. A force de scruter les rives nous voyons un mur avec de quoi s’amarrer, on s’approche. Encore une fois des passants viennent nous aider, les capitaines des bateaux de croisière qui sont à côté nous demandent si tout est ok, si nous n’avons besoin de rien. Nous sortons du bateau et nous nous rendons compte que nous sommes en plein cœur de la ville de Porto ! C’est un peu comme si nous avions amarré au pied de Notre Dame sur la Seine, sauf qu’à Paris en moins de deux minutes nous aurions eu des problèmes alors qu’ici personne ne vient nous ennuyer !
            
C’est décidé nous resterons ici au moins une journée, un peu de repos s’impose et la ville semble très jolie. Beaucoup de petites ruelles escarpées, des escaliers en pierre, de beaux monuments… Nous prendrons un peu de temps pour la découvrir.

Escale à Baiona – 22 et 23 octobre

Nous avons quitté notre petit coin de paradis vendredi 22 octobre (ça vous semble peut être étrange cette obsession pour les dates et probablement des informations inutiles, mais pour nous ça devient difficile de se retrouver et nous avons du mal à savoir quel jour on est… cela nous rassure un peu de les écrire), pour rejoindre le port de Baiona, au sud de Vigo. 3 heures (de moteur… beurk…) on suffit, et nous voila arrivé au port, avec au passage notre premier butin de pêche, deux beaux maquereaux !!! Sébastien en est tout fier !



Nous avions entendu beaucoup de bien de ce lieu avant le départ et cela semblait être un peu « l’étape obligatoire ». Au final nous avons été assez déçus, surtout par le port en lui-même qui offre très peu de services aux plaisanciers. La ville semble agréable et possède surtout une petite ruelle piétonne très animée en soirée avec de nombreux bar à tapas très typiques.
Cette escale marque surtout notre première véritable rencontre de voyage, avec un couple d’anglais, Steve et Sarah, partis en septembre sur leur petit voilier. Ils ont d’abord longé la France, puis l’Espagne et ont comme programme de rejoindre la Méditerranée pour remonter ensuite par les canaux. Ils se sont donné une année pour accomplir leur périple.

Escale à l’île de Cies

Nous avons passé trois belles journées au mouillage le long d’une plage de cette petite île, absolument déserte en cette saison mais qui par ses infrastructures et installations, montre qu’elle doit être très fréquentée en été.

 







Cette escale fut l’occasion d’inaugurer notre belle annexe qui n’avait pas encore servie jusque là pour partir à la découverte de l’île, de ses plages de sable blanc et ses forêts.
 
 



Nous en avons également profité pour faire quelques petits travaux sur le bateau (il y a toujours à faire sur un bateau…) et poser notre superbe barbecue ! Ca y est c’est décidé, il prendra place sur le balcon tribord arrière, à côté de l’ancre de secours. Sébastien a commencé à lui libérer de la place, puis j’ai passé notre produit magique pour rénover l’inox et hop, en quelques minutes il est prêt à fonctionner ! A nous les grillades (les poissons se font encore désirer…).

samedi 23 octobre 2010

En route pour le passage du Cap Finisterre !

Nous avons décidé de quitter La Coruna lundi en fin d’après midi afin de naviguer de nuit en direction du Cap pour le passer demain matin à l’aube. La météo annonce 20 à 25 nœuds de vent toute la nuit dans le secteur avec une accalmie au levé du jour. Nous espérons être à l’endroit critique à ce moment là.

Pour l’instant la météo ne s’est pas trompée, nous avons bien le vent attendu et ça tape fort ! La mer est grosse et en plus il y a beaucoup de trafic de bateau dans ce secteur. Sébastien veille sans cesse, il ne veut pas se reposer. On reste prêt à agir, il somnole dans le carré tout équipé pour pouvoir monter sur le pont rapidement.
Nous sommes partis avec 2 ris dans la Grand-voile et le Tourmentin (voile d’avant encore plus petite que le Foc de route) et même avec aussi peu de toile nous marchons à 6 nœuds minimum. A ce rythme nous serons trop tôt au Cap ! Il est 00h30 UTC, la nuit est très claire et la lune presque pleine.
Quelques heures et un vol plané de couchette plus tard (cette fois ci j’ai fini allongée sur le sol du couloir…), nous atteignons le Cap. Le vent est complètement tombé, nous avançons à 2 nœuds ! Nous sortons hisser plus de Grand-voile et changer le Tourmentin par le Génois. Le soleil se lève, tout est calme et à notre grande surprise un groupe de Dauphin vient nous accompagner le temps de la manœuvre, comme pour nous signifier que c’est bon, nous pouvons y aller, le plus dur est passé.
Nous avançons tranquillement en direction d’un petit mouillage repéré sur la carte le long d’une île qui se situe en face de Vigo. Nous devrions y être dans l’après-midi. Si nous n’arrivons pas trop tard nous prendrons le temps d’installer notre barbecue et ce soir ce sera son inauguration et en plus nous trinquerons à notre premier passage de Cap ensemble !

Nous avons fini notre route au moteur, le vent nous ayant abandonné, accompagnés d’un nouveau groupe de dauphin qui sont restés avec nous jusqu’à l’approche de l’île.






Petit bilan de la navigation :
120 milles parcourus en 24 heures (dont 8 heures de moteur…beurk...), soit une moyenne de 5 milles à l’heure !

Une arrivée au mouillage à l’île de Cies au couché du soleil.













Toujours pas de poisson à mettre dans le barbecue malgré tous les efforts de Sébastien !
                                

vendredi 22 octobre 2010

Escale à La Coruna – 17 et 18 octobre

Nous avons passé deux belles journées ensoleillées dans le port de La Coruna. Lors de la traversée nous rêvions en arrivant de manger nos premiers tapas sur le port. Mais au final, après avoir rangé le bateau, lavé le pont, fait les formalités administratives à la capitainerie et surtout pris une bonne douche… il était déjà bien tard et nous étions épuisés. Les tapas attendront !
Ce que nous avons trouvé à La Coruna :
- Une marina au TOP ! Des pontons neufs, une capitainerie avec des douches fabuleuses, internet en wifi compris dans le tarif (c’est rare), des gens très très sympas et rendant des services aux plaisanciers assez particuliers : deux fois par jour ils viennent faire péter des pétards autour des bateaux pour chasser les mouettes afin qu’elles ne fassent pas trop leurs besoins sur le pont ! Nous on dit : La Marina Coruna c’est le grand luxe et en plus à un prix très raisonnable.

- Une ville grande, un peu trop grande… très propre et très bien équipée en accès handicapés, tri sélectif… C’est tout bête mais cela nous a surpris. On se rend compte que nous avons des progrès à faire chez nous. Beaucoup d’espaces verts, un bord de mer plutôt agréable ou nous avons pu prendre le premier bain de pied de notre voyage ! En bref, une ville qui semble agréable à vivre mais qui pour nous manque un peu d’âme, même si c’est difficile à juger en deux jours.










 





La sirène de Sébastien... suis très jalouse !
La tour Hercule


Pourvu que cela ne nous arrive pas....



Ce qu’on retiendra de La Coruna :
- Ses lampadaires totalement improbables qui comportent deux dessins différents sur chacun d’entre eux… Incroyable !

 



 
- Son manque cruel de Franprix ! Ce matin nous avons du faire presque 2km à pied pour faire quelques courses…