lundi 29 novembre 2010

Escale aux Canaries – Partie 1

Nous avons passé 2 journées à la Marina San Miguel sur l’île de Tenerife, le temps de récupérer un peu. La Marina est plutôt bien équipée pour les plaisanciers, elle est très récente et agréable. Par contre, à notre grande surprise, autour, il n’y a rien… que des hôtels !!! Il est même difficile de s’y ravitailler car il y a uniquement des toutes petites supérettes pas très bien fournies. Aucun centre ville animé, juste quelques restaurants déserts, pas de petites boutiques,… rien que des immenses complexes à touristes qui en sortent peu.


Le temps de faire les réparations indispensables au moteur et nous voila repartis !

Fabrication de renforts pous le support de l'alternateur

Scène courante à bord : l'un la tête dans le moteur, l'autre dans la casserole !
Nous avons repris la mer mardi matin en direction d’un mouillage de l’autre côté de l’île près de la fameuse plage de Los Cristianos. Ce premier mouillage aux Canaries marque également notre première baignade dans une eau transparente à environ 24 degrés ! Le soir nous avons débarqué avec l’annexe et sommes allés nous balader. Nous avons trouvé un centre ville très animé et sympathique. Par contre nous avons été un peu déçu par la plage en elle-même qui est réputée comme l’une des plus belles de Tenerife. C’est décidé, demain, nous changeons d’île ! Cap sur La Gomera !

Mouillage à Los Cristianos
A l’approche de l’île, nous découvrons un relief complètement différent de Tenerife, des abords très abrupts et surtout une île très très verte par rapport à Tenerife qui semble très aride. La météo annoncée est encore acceptable pour cette nuit, nous pouvons donc faire un mouillage par contre demain nous devrons impérativement nous mettre à l’abri à cause d’un violent coup de vent annoncé dans les prochains jours.
Nous jetons l’encre à la Playa de Hermigua, au nord est de l’île. Après une bonne baignade nous mettons Baby Mougika à l’eau (notre annexe…) et décidons de débarquer sur cette plage de rochers pas très avenante. Le comité d’accueil nous y attend, un villageois voyant que nous nous dirigeons vers la côte, a prévenu la police. Par chance pour nous (nous n’avions aucuns papiers…) il a été très sympathique et nous a même conseillé les meilleurs points touristiques de l’île !!

Mouillage à La Gomera

Une petite balade et un remontant plus tard, la nuit est tombée, les vagues sont montées, pas très rassurés nous décidons de ne pas tarder plus et d’y aller. Par chance nous avions pris des frontales, le bord de mer n’étant pas du tout éclairé. Une fois arrivé sur les galets nous nous rendons compte que la mer est vraiment plus agitée qu’à l’arrivée. De grosses vagues viennent s’échouer sur les rochers. Le départ va être sportif… Nous portons l’annexe comme nous le pouvons avec les vagues qui viennent nous fouetter et nous projeter sur les rochers. Une fois bien mouillée et éraflée, je commence à me hisser à bord et à basculer de l’autre côté… avant d’écraser ma bouille sur un rocher la maman de Sébastien me rattrape par le fond du pantalon et me remet à bord ! Sébastien est resté à l’eau il nage comme il peut pour empêcher l’annexe de se retourner contre les rochers. A bord on prend les pagaies pour s’éloigner au plus vite le temps de démarrer le moteur ! Ce fut très chaud !! On est arrivé sur Mougika en vie, trempés et plein d’éraflures ! Désolé nous n’avons pas pris le temps de prendre des photos de ce moment fort en émotion mais on est passé pas loin de gros ennuis !!!

Lever du soleil sur la Playa de la Hermigua

Le lendemain nous avons mis le cap vers le port de Santa Cruz sur l’île de La Palma. Nous y resterons quelques jours le temps que la météo s’améliore.
Ile de La Palma dans les nuages !

Nous longeons la côte de La Gomera et profitons du beau spectacle que nous offre la Punta del Organo.


Un fort vent nous accompagne, le baromètre commence à perdre la tête, ce soir nous devons vraiment nous mettre à l’abri.

Les traînes sont en place et nous sommes à l’affût du dîner. Peu de temps après nous remontons une énorme Daurade, encore plus grosse que la précédente et toujours avec de sublimes couleurs. Ce sera apéritif aux sushis et repas à la daurade pendant 4 jours !!!
La pêche c'est une histoire de famille !


A Santa Cruz nous découvrons une sublime ville pleine de maisons colorées avec de petits balcons en bois sculptés, à priori les anciennes toilettes !


Comme nous sommes bloqués ici quelques jours nous décidons de louer une voiture pour partir à la découverte de cette petite île.
On a demandé un 4x4, on a eu ça !!
Nous commençons par le centre de l’île en empruntant une petite route qui mène au « Roque de los Muchachos », point le plus haut l’île dans le « Parque nacional de la Caldera de Taburiente » autour du volcan.


Nous traversons d’abord les nombreuses installations des observatoires de toutes les nations qui sont installés ici.



Puis nous arrivons au célèbre point de vue. Le brouillard se lève petit à petit et nous profitons de quelques éclaircies sur ce sublime cratère. Moment mystique, magique, entre les nuages et l’immensité du cratère qui s’offre devant nous.











Le lendemain nous décidons de visiter le nord de l’île. On nous avait conseillé une balade à la « Cubo de La Galga », immense sous bois plein de fougères géantes.
Puis nous poursuivons notre route vers les piscines naturelles de « La Fajana » ou nous découvrons une côte magnifique avec des vagues d’un bleu turquoise incroyable.

Nous rentrons tranquillement à Santa Cruz en parcourant les immenses terrasses de bananes. Juste à temps avant que le vent se lève trop.
La petite tempête annoncée a bien eu lieu… La nuit dernière nous avons eu 75 nœuds de vent (environ 150 km/h). Heureusement, nous ne sommes pas nombreux au port, nous avons pu nous amarrer solidement de chaque côté du ponton. Mougika se couchait régulièrement sous la force du vent. Les vitrines des boutiques de la marina ont toutes explosées. Un gros bateau de croisière amarré près de nous a fait retentir son alarme de détresse cette nuit car ses amarres ont cédé. Il a pris la décision de repartir laissant plus de 150 passagers à terre… Par chance nous avons peu de dégâts à déplorer, uniquement l’envol de la housse de protection de notre cher barbecue… C’est pas bien grave, certains y ont laissé leur génois !!!
La pluie n’a pas cessée de la journée, le vent devrait diminuer dans la nuit, nous pensons pouvoir repartir demain, mardi, après midi en direction de La Gomera, ou Tenerife… le vent nous le dira !
C'est quand qu'il pleut plus ???
A bientôt !!!

lundi 22 novembre 2010

Du Maroc aux Canaries

Escale à Mohammedia : 24h chrono !
Nous avons passé un peu plus de 24h au Maroc avec comme objectif d’en voir un maximum ! A peine arrivés, nous voulions partir à l’aventure mais le responsable de la capitainerie nous a expliqué que nous devions d’abord attendre la visite de la police, puis de la gendarmerie maritime puis des douanes… Chaque autorité doit se présenter au bateau avant que l’on puisse s’en aller… Au bout de 2h, les formalités terminées nous avons enfin pu partir à la recherche de nos passeports emportés par la gendarmerie et de notre permis d’escale pour aller se balader. Bref, ce fut un accueil très chaleureux et sympathique, il ne faut juste pas être trop pressé !

Nous voilà donc à la découverte de la petite ville de Mohammedia. Nous trouvons dans  le vieux centre, La Kasbah, un marché local plutôt animé car nous ne le savions pas mais nous sommes à quelques jours d’une grande fête pour le pays. Mercredi aura lieu une journée de festivités pendant laquelle des milliers de moutons seront sacrifiés dans tout le Maroc. Les gens se préparent à cette journée, parmi les marchands de fruits et légumes il y a donc tout un commerce autour de cette fête : matériel de barbecue, charbon de bois… Des tentes sont dressées dans la ville avec des moutons de partout. Les enfants viennent les admirer et jouer avec avant le grand jour ! On a pas vraiment saisi l’origine de cette fête et ce qui va autour mais tout ce qu’on sait c’est que ce jour là il ne fait pas bon d’être un mouton au Maroc !

Le tour de la ville est assez vite fait, nous décidons donc de nous rendre à la gare ONCF, qui par chance ici n’est pas en grève…, pour nous rendre à Casablanca. Nous y sommes en fin d’après midi et partons errer dans cette ville. Il aura fallu quelques mètres pour nous trouver immergé dans un immense souk plein de couleurs.
Quelques achats plus tard, nous finissons notre « plein » de ce qui représente pour nous les stéréotypes gustatifs de ce pays, après le tajine et les boulettes de keftas du midi nous poursuivons avec le thé à la menthe et un succulent couscous dans un restaurant berbère.
Nous dénichons un taxi pour rentrer au port, plus de train à cette heure, et la encore nous avons une belle démonstration de savoir faire, les chauffeurs de taxi se sont mis à 5 pour pousser notre voiture et la faire démarrer ! Le retour s’est toutefois bien passé et nous sommes arrivés à bon port, épuisés !
Les problèmes de moteur, on connait ça nous aussi !!

Cap sur les îles Canaries
Nous sommes repartis le lendemain, lundi 15 novembre, en début d’après midi, après s’être occupés de Mougika. Plus de 500 milles nous attendent et nous avons rdv avec la maman de Sébastien samedi en fin d’après midi au sud de l’île de Tenerife. Cela semble possible si le vent est avec nous mais rien n’est gagné !
Les 2 premiers jours nous avons eu une mer plutôt agitée. Nous avons essuyé un bon coup de vent et nous sommes bien faits secoués ! La vitesse moyenne est plutôt bonne mais malheureusement le cap n’est pas direct, ce qui nous oblige à parcourir plus de distance. Mercredi le vent se calme pour devenir presque inexistant. On avance un peu au moteur pour rattraper du cap mais il faut que le vent revienne… Cette petite accalmie nous permet surtout de nous reposer enfin. Pendant notre escale au Maroc nous n’avons pas vraiment récupéré et les conditions du début de la navigation ne permettaient pas de pouvoir dormir paisiblement. Nous tombons comme des masses chacun notre tour en attendant le vent !

Lever du soleil à environ 100M de Tenerife
Il revient jeudi, puis repart, pour se stabiliser vendredi en fin de journée dans une meilleure direction  ce qui est plutôt une bonne nouvelle ! Nous avons toutefois perdu beaucoup de temps, nous n’arriverons pas à destination avant dimanche midi d’après nos estimations.
Cette traversée marque la pêche de notre première daurade. Cela tombe bien nous n’avons plus beaucoup de produits frais. C’est un poisson vraiment sublime quand il sort de l’eau. Une fois mort il perd petit à petit toutes ses belles couleurs.
Ce soir c'est sushi !!
Et comme chaque traversée est accompagnée d’au moins une avarie, cette fois ci nous avons eu notre compte avec le moteur ! D’abord il ne voulait plus refroidir, ensuite il y a eu une importante fuite d’huile, heureusement rapidement identifiée et réparée, et nous nous sommes rendu compte que la pièce que nous avions fait ressouder à Cascais est déjà en train de se fendre à nouveau ! Nous attendons avec impatience cette longue escale aux Canaries pour remettre à jour tout ça !
Il est samedi 19h, nous venons d’assister à un sublime coucher de soleil accompagné de dizaines de dauphins, cela faisait longtemps que nous n’en avions pas vu. Nous commençons à distinguer la côte et le sommet de Tenerife, le Teide, par delà les nuages.

Coucher du soleil sur Tenerife

Nous sommes arrivés dimanche vers 11h30 à la Marina San Miguel, au sud de l’île. Nous avons enfin retrouvé la maman de Sébastien qui va nous accompagner pendant 2 semaines à la découverte de ces îles. Il fait environ 25 degrés et la température de l’eau est supérieure à 23° !

Arrivée à la Marina San Miguel


Le petit calin après une bonne douche c'est mieux !

Bilan de la traversée
Nous avons parcourus 621 milles en 6 jours. Il s’agit de notre plus longue navigation pour le moment.